lundi 29 avril 2013

La main du bon samaritain

C’est un soleil d’avril qui charme les dernières glaces qui sillonnent le fleuve. Quelques brindilles oubliées trouvent refuge dans les mains de trois enfants sans souliers. Des cercles naissent du jeu sur l’eau. Puis, une chute.

Retentissent les cris de deux enfants perdus dans le drame d’un frère immergé.  L’enfant endormi par le froid se laisse entraîner dans un rêve, sourire aux lèvres, impassible, alors que l’eau lentement s’infiltre dans ses petits poumons. Le corps s’amuse entre deux eaux au rythme de légers remous.

Une chaloupe s’approche. Un regard cherche. Une main saisit. Une bouche se pose sur celle de l’enfant. Un trop plein d’eau surgit. L’enfant respire, les yeux fermés, emmitouflé dans un doux songe d’une autre vie.

Devant la porte de la maison, deux enfants et un homme, à ses mains deux petits souliers. Plus tard, une mère auprès de l’enfant qui grelotte. Lorsque ses paupières se soulèvent, la plus belle conversation de sourires.

Je serai à jamais reconnaissant pour ta main ce jour là.

4 commentaires:

  1. Cher petit frère, tu nous charme par ta plume qui vient du ciel, tes mots sont une douce mélodie et tes paroles telle une harpe nous calment et nous apaisent.
    Il n'y a aucun doute, le ciel a déteint sur toi ...
    Je t'aime mon ange !

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  2. Je viens de parler au bon samaritain pour la première fois de ma vie. Je suis tout ému de l'avoir entendu parler de sa vie qui est à l'image de ce que tu m'en disais. Je lui ai envoyé ce texte et lui propose une rencontre prochaine. Merci JoaneXXXX

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  3. Quelle histoire émouvante!Merci de la partager avec nous:)

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  4. Allo Marc,

    C'est certain que nos cris ont aidé, mais ça c'était juste normal dans la situation.

    Ce jour là, tout en courant on a tellement imploré Dieu avec notre foi pure d'enfant
    que cela à probablement aidé autant que nos cris.

    Ce qui est miraculeux c'est que cet homme ait pu te voir et te sortir de l'eau.

    Il y avait une chance sur un million qu'ils te croisent dans les rapides

    Ça c'était un miracle pour moi. Chaque fois que j'y pense, j'en reviens pas.

    Et en plus il n'y avait pas de cellulaire et pourtant l'ambulance est arrivé si vite.

    Depuis ce jour, je sais que les situations les pires peuvent se transformer positivement.

    Encore aujourd'hui tu mets sans cesse de la vie dans nos vies.

    Je remercie la vie de t'avoir garder avec nous.

    Je t'aime

    Richard

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